L’éthique non consumériste de Monik LéZart au centre du projet artistique, elle en est le noyau.
Monik LéZart agit en défendant une éthique forte, ayant pour bases des idées et des méthodes de recherche alternatives face aux habituels réflexes de consommations, à la recherche d’une création affranchie de tous carcans.
Monik LéZart est une entité au regard très critique sur la société de consommation, les lois du marché, et les politiques publiques qui les servent.
Ses champs d’expressions sont de manière très résolue, la culture et l’éducation en général, qui sont les seuls à ses yeux pouvant inverser le lourd processus d’auto-destruction du biotope humain.
Monik ne demande pas d’argent public de fonctionnement pour conserver son rythme indépendant et aléatoire de création.
Monik investit le moins possible dans du matériel, elle considère que si argent il y a, il doit revenir en priorité aux salaires de ceux qui travaillent pour elle.
Pour les mêmes raisons économiques, Monik est très dématérialisée et n’a pas d’autre local que les bureaux privés de la direction.
Elle n’a pas non plus de décors et sa garde robe est réduite à son minimum, ainsi que ses accessoires.
L’éthique de l’agence est inspirée de l’aïkido, sa technique de création est d’utiliser les forces déjà mises en œuvre afin de résoudre les problèmes auxquels elle est confrontée.
Le détournement est alors mode et moteur, car il oblige à considérer que les moyens à employer sont la plupart du temps déjà sur place.
Ce changement de regard, ce « petit pas de côté » permet d’agencer et ré-agencer les choses à la manière d’un plasticien, tout alors redevient matière première.