Nooptique : Mode de vision employé lorsque l’esprit convoque l’imaginaire et permet aux yeux de voir sous la surface des choses

Le regard nooptique est notre premier regard.

Lorsque nous venons au monde nous voyons avec nos yeux mais nous ne savons pas ce que nous voyons.
Nous allons l’apprendre tout au long de notre vie.
Et pourtant lorsque nous « voyons » une forme se pencher sur notre berceau, nous savons que c’est maman et qu’elle est la plus belle du monde ( ce qui n’est pas toujours le cas ).

Grandir, c’est passer de ce regard qui imagine son monde à celui qui interprète le monde commun.

Petit enfant, nous savons prendre quelques morceaux de sucre et nous fabriquer une ville ou s’imaginer une cabane sous un châle tendu, mais si un adulte passe par là pour récupérer son châle et boire son thé, nous dirons instantanément « ma cabane !  »

Nous voyons deux regards sur deux mondes distincts qui s’opposent.
Un regard savant, cadré, objectif, (qualifié ici d’optique), et un regard subjectif, qui imagine ( qualifié ici de nooptique).

Un adulte acceptant de replier son corps pour aller visiter la cabane de l’enfant devra re-convoquer son regard d’enfant pour pouvoir y rester. Il faudra qu’il mette de côté savoir et certitude, qu’il lâche ses idées reçues, qu’il partage l’imaginaire de son hôte.
Il pourra mesurer alors combien le monde imaginaire de l’enfant est proche du réel.
Ce regard ( nooptique) est toujours à la portée de l’adulte, mais il est fréquent qu’il l’oublie.
Il est même clair que plus le regard optique ( objectif) grandit, plus il se substitue à la pratique subjective au risque de le marginaliser.
Plus tard et bien souvent, il refera cependant ce rêve de la cabane qu’il ressentira même comme un besoin.
Elle reste cet endroit où l’imagination est reine.

Les ateliers sont souvent les cabanes des adultes, des endroits où il peut exercer son regard nooptique sous l’expertise, quand ce n’est pas sous l’emprise de son regard optique.

Définition selon « Le Petit Roobert » :

Nooptique [nəəptik] adj. et n.f.
1. noos , noûs« esprit » et optikos « relatif à la vue »

Terme apparu pour la première fois en 1967 dans le carnet de bord du submersible l’Axolotl et cité par le biologiste Amaydée Pinson.

Lorsque l’imaginaire compense le cadre de vision limité par un point de vue faisant office d’œillère, qu’il soit matériel (lunettes, masque, cadre de télévision ) ou courant de pensée (politique, sectaire ).

La vision nooptique ne s’arrête pas à l’écran.

Au contraire, lorsque le plongeur est effrayé à la vue d’un petit poisson qui lui paraît plus gros, quand le skieur ne voit plus que la descente, leurs vues s’arrêtent au plat de l’écran que forment leurs lunettes, on parle alors d’optique. ( ou encore lorsque le téléspectateur reste médusé par ce qu’il voit …)

  • Les noopticiens sont les personnes qui connaissent et enseignent la nooptique.
  • Le nooptimisme est la doctrine selon laquelle le monde n’est pas un monde plat (monde de l’ image )
  • Les nooptimistes sont ceux qui la pratiquent ( certains artistes par exemple )

Nooptique : par extension, terme utilisé dans les Arts, lorsque le spectateur voit par le prisme de l’artiste.

« Que ta vision soit à chaque instant nouvelle. Le sage est celui qui s’étonne de tout. » A.Gide. Les nourritures célestes.

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Le regard de Monik, par définition est nooptique.

Le concept de vision « nooptique » est propre à l’Agence Monik LéZart, il est l’un de ses piliers fondateurs, propre à tout ce que développe l’agence de création et au cœur des recherches du laboratoire.

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Il est théorisé par Geo Matiche, et présenté dans la cirqu’onférence intitulée : «  Une Nouvelle Théorie autour du Monde Plat« .

La vision nooptique est une sorte d’apnée visuelle, on retient son regard comme on retient son souffle…